News
  Band
  Releases
  Press
  Multimedia
  Section VIP





  Infos
Mettre en page de démarrage   Envoyer un mail au webmaster   Ajouter aux favoris   Conseiller à un ami  
  Interact
  Newsletter

  Help
  Bootlegs
  Fan Club
Whipping Dancerz
  Links
Hit-Parade
> Paradise Lost 2 Revelations





Sinofsky : "Tous les jours la presse parlait de culte du diable, de la musique de Metallica - coupable, coupable, coupable."

Le 5 mai 1993, trois garçons âgés de 8 ans sont sauvagement assassinés à West Memphis, Arkansas. Trois adolescents, Damien Echols, Jason Baldwin, et Jessie Misskelley Jr., sont accusés du meurtre de Michael Moore, Stevie Branch, et Christopher Byers. Malgré le manque de preuves matérielles, les suspects écartés (comme le père de l'une des victimes), les témoignages douteux (dont un expert en crime occulte), et une confession sur laquelle est revenu Misskelley (qui a un QI de 72), les trois jeunes ont été condamné.

Les réalisateurs Bruce Sinofsky et Joe Berlinger ont relaté le procès et ses à-côtés dans leur documentaire "Paradise Lost: The Child Murders at Robin Hood Hills", récompensé par award. Quatre ans plus tard, une suite est réalisée : "Paradise Lost 2: Revelations" (2000). Il s'agit de filmer les conséquences du procès et son impact à West Memphis.

Berlinger : "Du point de vue de la réalisation, c'était comme revisiter le même lieu - en plus d'être une histoire horrible, déprimante et émotionnellement éprouvante. Mais la chose importante est que cette histoire a toujours besoin d'être raconté. Elle ne peut être relégué aux oubliettes."

"Paradise Lost"
(suite et fin)

Agrémenté de graphiques sur le crime, de la musique de Metallica et d'interviews flash-back tirées du premier film, cette suite entremêle des rencontres avec la police, un 'criminal profiler', les parents des victimes, les condamnés et "Free the West Memphis Three", leur groupe de soutien.

Selon Sinofsky, "ce groupe s'est vraiment investi pour essayer d'obtenir un nouveau procès." Le contre-point du film c'est John Mark Byers, le père de l'un des garçons assassinés, dont la vie et la personnalité étranges ont insinué le doute quant aux véritables meurtriers.

Soutien aux condamnés
Echols, 24 ans aujourd'hui, se trouve dans les couloirs de la mort. Baldwin, 21 ans, et Misskelley, 25 ans, purgent leur condamnation à vie. "Paradise Lost" a touché beaucoup de gens à travers le monde au point qu'un mouvement s'est mis en tête de libérer les jeunes condamnés.

Tout d'abord un benefit CD a été réalisé avec des morceaux de Rocket from the Crypt, Willie Nelson, Tom Waits et beaucoup d'autres. Des activistes basés à Los Angeles ont fondé le West Memphis Three Support Fund, un organisme sur le net qui diffuse les détails de l'affaire. Le groupe a contacté un spécialiste du barreau, Brent Turvey, dont les recherches ont mis en évidence certains faits ignorés ou minimisés.

Et puis il y a eu l'implication d'hommes de loi importants tels que Ed Mallett de Houston et Barry Scheck de l'affaire O.J. Simpson, qui ont offert leurs services à Echols. Sinofsky ajoutait : "Même si Barry Scheck ne l'admettra jamais, la raison pour laquellle ces gars se sont impliqués vient du film, parce que sans lui Damien serait mort aujourd'hui. [Echols] avait abandonné ses appels et avait demandé à mourir. Je crois qu'avec le support fund et les milliers de gens qui lui ont écrits, cela a fait une grande différence."

Baldwin, Misskelley, Echols

Diffusé à la télé sur HBO, le documentaire a eu un retentissement encore plus grand : Echols a reçu des lettres de soutien par centaine. Les trois condamnés n'ont pas été autorisés à voir le film, mais ils ont pu constater ses effets... Kirk Hammett lui a écrit un mot ("Tiens bon, on est tous derrière toi"), l'écrivain d'Horreur Clive Barker lui a envoyé un magazine signé "Meilleurs voeux", et la soeur Helen Prejean, auteur de "Dead Man Walking" (porté à l'écran avec Sean Penn et Susan Sarandon), lui a écrit : "Choisi la vie - quoi qu'elle veuille dire".

En attendant des jours meilleurs, Echols a goûté à la musique et à la litérature en prison. Plus habitué à Metallica, Megadeth et Slayer, ses groupes de chevet, il écoute de la musique classique à la radio. Il est devenu fan de Chopin ("I think the 'Nocturne" was one of the prettiest things he wrote"), Paganini ("He had a reputation kind of like Ozzie Osborne has now, he was like the Jimmi Hendrix of the violin"), et Vivaldi ("There's always something scary about his music").

Retour sur le crime
N'importe qui ayant vu le premier film est convaincu que la culpabilité des trois ados à été prouvé de manière abusive, et n'importe qui ayant vu la suite sera convaincu de leur innocence. De fait, les réalisateurs n'ont pas bénéficié des mêmes faciltés que le précédent pour filmer ce nouvel opus : beaucoup de familles n'ont pas coopérées et les caméras n'ont pas été autorisés à filmer le procès en appel de Damien. Seul Mark Byers, le père adoptif d'un des garçons assassinés, a donné son accord pour être filmé de nouveau.

John Mark Byars

Dans le premier film, Mark Byers avait offert un couteau de poche taché de sang aux réalisateurs. Berlinger et Sinofsky l'avait donné aux autorités. Pas de suites. Mais des soupçons se sont posés sur Byers au fur et à mesure que sa personnalité et son histoire se sont fait connaître.


Décrit par Echols comme "le plus grand imposteur de tous les temps", Byers passe beaucoup de temps devant la camera (il a accepté d'être payé pour apparaître dans ce film). D'où une question légitime : est-ce lui qui l'a fait ? Et le film aiguille la réponse : tumeur au cerveau, maniaco-depressif, abus de drogues, hallucinations, mort de sa femme, Byers est un homme torturé. A ceux qui l'accusent d'avoir tué sa femme, il répond qu'elle est morte de cause naturelle.

Retour au procès en appel. Un 'criminal profiler' a examiné les photos des autopsies et a trouvé une marque de morsure sur la tête de l'une des victimes. Passé sous silence au cours de la première enquête de police, ces marques ne corespondent pas aux trois accusés. Mais le film met aussi en évidence le fait que Mark Byers s'est fait retiré toute sa dentition en 1997, quatre ans après les faits. Byers donne différentes explications qui se contredisent. Qu'est ce que ça prouve ? Pas grand chose pour les experts de l'accusation qui attestent que les marques de morsures ont été causé par une boucle de ceinture.

Qui est coupable ?
Le nouvel avocat de Echols affirmait que la défense originelle manquait de moyens (1000 $ seulement pour payer toutes les expertises medico-légales) et était incompétente. Mais malgré la contre-enquête, le soutien de centaines de personnes, l'appel a été débouté par le même juge qui officiait dans le procès originel. Un recours fédéral est la dernière chance de la défense.

Echols dans le couloir de la mort

Vers la fin du film, Byers passe au détecteur de mensonges et le réussit. Le film note aussi qu'à ce moment il était sous cinq traitments différents de médicaments. Les derniers rushs le montre entrain de chanter très mal "Amazing Grace"...



Berlinger : "De plus en plus de gens pensent que tout l'Etat de l'Arkansas s'est montré coupable du fait qu'être différent - aimer le heavy metal et porter du noir, suffit à faire naître un doute bienfondé."

D'où ce portrait de West Memphis. Pour beaucoup de spectateurs, elle apparaît comme une petite ville du sud où trois garçons peuvent être inculpés de trois meurtres malgré toutes les évidences, dans une ambiance emprunt de religion, de peur et de murmures sur le satanisme. Les réalisateurs ont décrit West Memphis comme un lieu où la non-conformité peut vous envoyer en prison. Et en regardant ce film vous serez des témoins directs de l'injustice.

Sinofksy : "Avant cette affaire j'étais un supporter de la peine de mort. Mais après avoir vu combien d'erreurs peuvent être commises, aujourd'hui je suis fermement contre."

"Paradise Lost 2: Revelations"
Documentaire
Réalisé par Joe Berlinger et Bruce Sinofsky
Une production HBO Original
Durée : 130 minutes

Nominated for 2000 Emmy: Best Non-Fiction Special

Lu dans la presse : "Horrifying and fascinating... as disturbing as a film can be." - The New York Times | "Two Thumbs Up! Very Important... one of the most disturbing films we've seen." - Roger Ebert & The Movies.

Pour plus d'infos, voyez l'interview (en anglais) de
Joe Berlinger et Bruce Sinofsky

La musique de Metallica

Lars [1999] : "Nous avons 7 ou 8 chansons dans "Paradise Lost: Part Two". Nous avons travaillé avec eux depuis six mois environ sur ce projet, les aidant à choisir les titres. Bruce [Sinofsky] et Joe [Berlinger] sont devenus de bons amis ces trois ou quatre derniers mois, et je les ai tout le temps au téléphone. [...]
Christopher Byers, victime Beaucoup de gens importants et très divers sont intéressés et vraiment passionnés par ce film, tout comme ils le sont pour sa suite, pour Jason [Baldwin], pour Damien [Wayne Echols] et pour le projet tout entier. [...]
J'ai vu le film peut-être trois ou quatre fois... C'est très excitant : il va vraiment emporter les spectateurs parcequ'il est assez différent du premier. Je crois que dans un certain sens, le premier film était assez neutre, et que celui-ci ne l'est plus vraiment, ce qui le rend intéressant."

Berlinger : "Lorsque nous avons été impliqué pour la première fois, nous pensions qu'ils devaient l'avoir fait. Mais depuis le temps nous avons des doutes. Aujourd'hui, je suis convaincu à 100% qu'ils sont innocents de ce crime. Même s'ils ne l'étaient pas, c'est dur de ne pas voir qu'ils n'ont pas eu un procès équitable."

[ Berlinger est aussi le réalisateur de "Blair Witch Project 2" et de "Metallica: Fanclub", un doc sur les fans du groupe (diffusé en mai 2000 par la chaîne VH1) ]