Metallica - Net Shit

> Lars est vraiment égocentrique et prétencieux

Cette page s'adresse tout spécialement à ceux qui sont énervés par Lars, son côté dictatorial, prétentieux et orgueilleux. D'abord, si Metallica avait continué à produire des albums sur la lignée de Master, aucun ne remettrait en question la personnalité du danois. Et puis, parce que Metallica est beaucoup médiatisé, on a l'impression de n'entendre que lui. Mais il ne faut pas se leurrer, n'importe quel groupe de death obscur et inconnu possède son leader, moitié despote, moitié démago. Qu'est-ce qu'on devrait dire de Dave Mustaine, leader incontesté de Megadeth qui considère ses acolytes plus comme des musiciens de sessions que des amis (voyez tous les changements de line-up).

Lars [1990] : "Disons que c'est moi qui centralise tout ce qui concerne le business, ce qui ne veut pas dire que je suis le seul à décider. Tu sais, il y a beaucoup de relations humaines à l'intérieur du groupe. [...] C'est ensuite moi qui dialogue avec le management et qui traite la plupart des affaires courantes. Mais cet aspect n'est pas propre à Metallica, et chaque groupe digne de ce nom est obligé d'avoir quelqu'un qui s'occupe de ces histoires. [...] D'autre part, il est bien évident que tu ne peux pas tout contrôler. Mais je pense que Metallica contrôle tout ce qui est contrôlable."

James [1990] : "Lars est un Hitler qui s'ignore... Non, je plaisante !!!"

Après le côté dictateur, le côté star. Lars reconnaît volontier avoir péter les plombs et être entré dans le jeu du star-system dans les années 92-93, une période faste. Le batteur lisait beaucoup les critiques, rencontrait le maximum de journalistes, et avait à coeur de rencontrer toutes les stars de la planète. Lars est revenu de cette période et en parle avec beaucoup de recul et de lucidité aujourd'hui.

Ce n'est pas donné à tout le monde de revenir entier d'un succès monstre comme celui du "Black Album". A ce sujet, voyez l'article consacré au succès du "Black Album".

Lars : "J'étais si dictatorial, si stressé, à regarder dans le dos de tout le monde. Cela me rendait - moi et tous les autres - vraiment misérable. Pour ma santé mentale, j'ai dû faire machine arrière. Au cours de ces dernières années, j'ai appri à ne pas trop diriger les gens. Et cela contribu à créer un meilleur environnement, parce que je n'ai pas a être un tel tr** du c*l. James et moi en parlons plus facilement maintenant."

Par contre, des discours égocentriques et prétentieux, j'en ai :

Kerry King - Slayer [1996] : "J'aime Pantera parcequ'il semble suivre un objectif personnel et Darrell est probablement le meilleur guitariste jouant ce type de musique. Sinon, personne de crédible..."

Kerry King - Slayer [1998] : "Si je n'étais pas dans Slayer, j'irais voir Slayer jouer. J'écouterais forcément ce genre de musique. Si Metallica ne jouait pas de la pop, j'irais les voir tous les jours... Mais ce n'est pas le cas !"

Vinnie Paul - Pantera [1997] : "Il faut avouer qu'il n'y a pas beaucoup de groupes de metal aux Etats-Unis qui soient plus grands que Pantera. Je ne sais pas ce qu'il en est pour le reste de la planète mais ici, le seul groupe qui revendique son appartenance au heavy metal et qui le demeure, c'est Pantera."

Ensuite, je n'ai jamais entendu Lars faire l'apologie de Metallica ou encore débinner gratuitement d'autres musiciens. C'est pas comme...

Kerry King - Slayer [1996] : "Slayer live, c'est l'intensité non-stop. En tant que fan, c'est exactement ce que j'aimerais voir faire par un groupe. Ensuite, je crois que notre boulot est le meilleur possible."

Kerry King - Slayer [1998] à propos de kirk : "On dit que c'est le dieu des dieux, mais c'est juste parce qu'il est populaire. Quand il jouait des trucs plus heavy comme "Master Of Puppets", je trouvais que ses leads ne convenaient pas à la musique. Mais ce n'est que mon opinion."

J'ai lu beaucoup d'interviews de Lars et celui-ci n'a jamais perdu son temps avec ce genre de discours stupides. La frontière est mince entre avoir du caractère (comme Lars) et un ego surdéveloppé (Kerry King). Bien sûr Lars est loin d'être parfait, mais au moins c'est un musicien professionnel qui a encore l'intelligence de dire ou ne pas (trop) faire n'importe quoi. Mais il reste un leader qui, comme tel, est le vecteur de toutes les critiques - bonnes ou mauvaises. Le meilleur exemple est l'affaire Napster.