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> Q Prime Management




Le succès de Metallica s'explique bien sûr par le talent de ses membres. Mais dans l'industrie du disque il ne suffit pas de gérer l'aspect musical : le business est tout aussi déterminant. Et avoir choisi Q Prime Management en 1984 pour gérer sa carrière, est ce qu'on peut appeller un bon choix.

Lars [1990] : "Nous parlons beaucoup entre nous, nous prenons des décisions communes. C'est ensuite moi qui dialogue avec le management et qui traite la plupart des affaires courantes. Mais cet aspect n'est pas propre à Metallica, et chaque groupe digne de ce nom est obligé d'avoir quelqu'un qui s'occupe de ces histoires. Nous avons pris cette décision en 1981 et ce, tout simplement pour ne pas nous faire avoir."

C'est à New York - dans des bureaux à Manhattan - que sont gérer les affaires légales et juridiques, les contrats avec les maisons de disques, les tournées, les problèmes financiers et le contrôle du merchandising de Metallica. Peter Mensch et Cliff Burnstein, les patrons de Q Prime Management, défendent donc les intérêts du groupe dans le monde entier.

La rencontre entre Cliff Burnstein (le chevelu/barbu - on le voit dans le DVD Classic Albums) et Peter Mensch (le rasé - on l'aperçoit dans le making of de "S&M") remonte au milieu des années 70 dans une sation radio du Massachusetts où Mensch était DJ et Burnstein un Promotions Manager pour Mercury Records. En 1977, Burnstein aide son ami à entrer à Phonogram (USA).

Début 1978, Mensch travaille pour Aerosmith, assurant sa logistique en tournée durant six mois. Il manage par la suite AC/DC puis Scorpions avant de créer Q Prime Management aux côtés de Burnstein. Les débuts sont incertains : Dokken, Armored Saint, Dan Reed Network ou Tesla n'ont qu'un succès relatif.

Ce n'est qu'avec les succès de Def Leppard et de Metallica, que Q Prime devient incontournable (avec "Pyromania" en 83 pour les premiers, le "black album" en 91 pour les seconds). Leur société s'est depuis diversifié et s'occupe / s'est occupé de Queensrÿche, Screaming Trees, Hole, Smashing Pumpkins. Madonna a même demandé que Q Prime s'occupe de sa carrière.

Mensch [1996] : "Cliff et moi managions Def Leppard en Angleterre. Après avoir entendu parler de Metallica, Cliff a discuté avec quelques fans dans un magasin de disques et a assisté à plusieurs concerts. Il a rencontré le groupe alors qu'il venait de signer avec Elektra Records et qu'il quittait Johny Z."

La répartition des rôles est très simple...

Mensch [1996] : "Cliff s'occupe de la promotion des albums auprès des radios, principalement aux Etats-Unis. Il se charge aussi des ventes et de la distribution, s'assurant que les albums sont dans chaque magasin. Je suis responsable des tournées aux U.S.A. et au delà. Par exemple, j'ai participé au design du "snakepit" sur la dernière tournée."

Voyons à présent en quoi consiste plus précisemment leur travail...

Mensch [1996] : "D'abord, rien n'est fait par une maison de disques sans mon approbation. Si elle veut lancer une campagne télé, je dois voir le spot pub auparavant. Mais d'un autre côté, si elle utilise la pochette de l'album pour en faire des posters, je ne sais pas si elle les distribue aux bons endroits. Je dois donc avoir confiance en son travail. Je ne peux avoir un contrôle total sur le boulot d'une maison de disques dans chaque pays spécifique, mais je me plaindrai si je ne vois pas les résultats. J'analyse chaque plan marketing des maisons de disques dans le monde, que ce soit pour la France, le Brésil, l'Allemagne ou le Chili.

C'est exactememt la même chose tous les jours. S'il existe un problème avec les concerts en France, je ne m'y rendrai pas pour m'en inquiéter. Je parlerai à mon agent pour qu'il s'en charge. Si nous devons percevoir tel pourcentage pour un concert et que le promoteur ne nous paie pas, je menacerai, hurlerai et si ça empire, je ne travaillerai plus jamais avec lui."

Le résultat est éloquant : en 1999, Q Prime a généré un profit de 10 millions de $ grâce à Metallica (sur 50 millions de bénéfices).

Cette prolifique collaboration est l'une des plus longues dans l'hitoire du disque. Selon SoundScan, Metallica a vendu 26 millions d'albums aux USA au cours des années 90, ce qui repésente 500 000 exemplaires de moins que les Beatles mais 2.6 millions de plus que Frank Sinatra et Barbara Streisand réunis.

Le travail promotionnel a également porté ses fruits. Deux exemples de Best Of parmi tant d'autres :

Top 98 ROCK
Début 2000, le station californienne 98 ROCK établie son top singles des années 90 : Enter Sandman # 1, Wherever I May Roam # 7, Nothing Else Matters # 14, Sad But True # 25, Until It Sleeps # 36, King Nothing # 42, Fuel # 55, et Turn The Page # 73.
100 Greatest Music Videos
Fin 1999, MTV proposait un guide des 100 meilleures vidéos parmi 19 000 clips diffusés sur la chaîne musicale : One # 3 et Enter Sandman # 56.

Dans un autre registre, Burnstein & Mensch ne sont pas étrangers au choix de Bob Rock comme producteur en 1990. C'est aussi sur leur conseil que le groupe n'a pas pris d'avances financières auprès de leur label Elektra. L'argent, c'est tentant - surtout lorsque chaque album génère 10 millions de $ - mais en s'abstenant de prendre des avances, le groupe a pu demander une plus grande part de profits. Metallica gagne à présent 20% de royalties, alors que les autres accusent entre 13% et 18%.

Le groupe partage également les bandes originales des albums, ce qui lui donne une plus grande emprise sur les droits commerciaux des chansons.

Q Prime fait sûrement des miracles avec Metallica, mais pas avec tous ses "poulains" ! Courant 1999, Queensrÿche (qui avait ouvert en 1988 pour Metallica en Europe) cessait donc toute collaboration...
Geoff Tate [1999] : "Nous avons surtout décidé qu'ils nous avaient donné suffisamment de mauvais conseils comme cela. Ils ne nous aidaient vraiment pas beaucoup ; or, c'est pourtant pour cela qu'ils étaient payés. En réalité, Q Prime était plus intéressé par le fait d'acheter une équipe de base-ball, que de manager des groupes de rock !"
Burnstein [1996] : "Les charts Pop et le baseball sont tous une variation sur un même thème."
Sûrement celui de la compétition et de la gagne, on peut leur faire confiance !