Metallica - Net Shit

>> Reload >Kirk est-il tombé sur la tête ?

Retour sur les délires du guitariste durant
la période "Load"/"ReLoad"

Si Kirk a longtemps donné une image de lui-même pour le moins effacée, le guitariste a depuis mis en exergue de nombreux traits de sa personnalité.

Kirk s'est alors lancé dans de nombreux délires, dont le plus connu et le plus ancien remonte à la période du "Shit In The Sheds Tour" en 1994 : outre quelques dreadlocks, on raconte que des photos "compromettantes" ont circulé, montrant explicitement les piercings les mieux placés du guitariste...

Kirk : "Je ne sais pas si l'on doit trouver ça insensé. Je me souviens simplement que c'était un truc sacrément marrant. Certains mecs dans le groupe n'ont pas trouvé cela si drôle, mais pour ma part, c'était hilarant. Qu'est-ce que je me suis éclaté."

Bien entendu, c'est ensuite à la sortie de "Load" que l'on a pu constater tous les nouveaux travers du guitariste. Vernis à ongle noir, eye-liner, tatouages ou cigares : tout est bon pour s'éclater, choquer, ou tout du moins attirer l'attention. Une question de look donc...

James : "Qu'importe le look. Je m'en fiche complètement de savoir si Kirk porte des sous-vêtements féminins ! Ca m'est parfaitement égal. Si c'est ce qui lui fait plaisir, alors tant mieux pour lui."

Kirk : "Nous étions fatigués de traîner notre vieille image dans ce style de musique. C'était fatiguant, cliché, prévisible et je voulais justement réaliser quelque chose d'imprévisible. Aussi imprévisible que ce que nous avions fait musicalement. Bien sûr, on nous lance des piques, mais cela ne change en rien notre musique, ni la manière dont nous jouons et c'est le principal."

Lars et Kirk s'influençant beaucoup (selon James), ce sont eux les détonateurs du virage newlook de la totalité du groupe. Mais Kirk pousse le bouchon plus loin que les autres, puisque outre les chapeaux et les cigares cubains, Kirk pose devant les photographes avec des fringues criardes et excentriques...

James : "Kirk ne possède plus une seule paire de jeans. C'est comme ça. Il est ainsi et on ne le changera pas. C'est son look."

Ce nouveau look bizaroïde pourrait cependant semer le doute sur les "tendances" de Kirk...

James : "Kirk aime les vêtements de femme, pas de problèmes. Ca me chiffonne de moins en moins au fur et à mesure que le temps passe. J'arrive même à en rire."

Kirk : "Je ne me suis jamais fait sucer par un mec et je ne me suis jamais fait mettre. Les hommes ne m'excitent pas comme les femmes qui suscitent en moi une passion brûlante qui m'a valu des emmerdes dans le passé. Pour moi, regarder une bite ou un cul d'un mec ne le fait pas du tout. Et quand je me branle, c'est toujours en pensant à des femmes, ce qui a le mérite d'être clair quant à mes préférences sexuelles."

Les délires de Kirk viendraient donc naturellement...
Kirk : "Je ne sais pas si cela se sait, mais j'ai une tendance excessive. Je n'aime pas trop la célébrité mais, tu sais, plus tu es vu, plus tu t'ouvres à de nouvelles expériences. Et tu deviens de plus en plus sûr de toi. Et cela conforte également le sens de l'humour."

Paradoxalement, Kirk s'est assagi :
Kirk : "Pour ce qui est de mon évolution personnelle, il ne s'agit pas du fait que je sois plus âgé mais j'ai une vue plus posée de la façon dont fonctionne le business. Je ne crois pas qu'il s'agisse d'une question d'âge mais je me sens en parfaite harmonie avec moi-même, j'ai confiance en moi. Je ne ressens plus ce besoin de sortir et de me déchirer la tête tous les soirs, ce qui était le cas il n'y a pas si longtemps. [...] On descendait des bières, je jouais de la guitare, je sortais jusqu'à point d'heure. Pendant des années et des années, j'ai été en virée permanente. Maintenant, je n'aime que passer mon temps, peinard, avec ma nana et ma guitare."

Cette évolution existe aussi sur le plan musical :
Kirk : "Je ne ressens plus ce besoin d'épater la galerie en balançant, des tonnes de notes à la seconde. Aujourd'hui, j'essaie simplement de donner aux morceaux ce qui leur est indispensable. Pas plus. Je veux coller précisement à l'atmosphère qui se dégage des titres, participer à la mise en place de ces ambiances et non montrer que je suis capable de jouer à la vitesse de la lumière. Je n'essaie plus de glisser des "gimmicks" dans mes solos afin de me faire mousser. Ca ne me fait plus bander. Je crois que mon approche est devenue plus authentiquement musicale. Le feeling est désormais une partie intégrante de mon jeu.

Laissons la conclusion à James...
James : "Je sais ce qu'est Kirk à l'intérieur. Je sais ce que nous avons parcouru et cela n'a pas changé ma façon de le voir. Il m'a toujours paru assez bizarre, mais c'est cool. Il dévoile finalement d'autres aspects de sa personnalité. Je trouve ça bien et je suis à 100% avec lui."

Et à l'intéressé (philosophons un peu)...
Kirk : "Je crois fermement et profondément que l'art et la musique sont les deux choses les plus importantes de la vie. Ils dépassent tout. C'est une conviction personnelle de longue date. Bien sûr, il y a les relations avec les gens, les amis, la famille, la copine, mais l'art et la musique dépassent tout ça, car il s'agit de l'essence même de l'expression humaine."

Ces explications sont aussi l'occasion de nous attarder sur les influences et les projets parallèles du guitariste.

Kirk : "Je me dis que j’aurais tout le temps plus tard pour participer à des choses diverses, loin de Metallica. Pour l’instant, le groupe reste ma priorité numéro 1 et je m’y investis totalement. Je n’ai donc pas le temps pour plancher sur d’autres trucs. Je suis pleinement satisfait du rôle que j’ai au sein du groupe. Je me sens beaucoup plus libre qu’il y a plusieurs années et je participe davantage aux compos. Je ne veux pas trop me disperser mais il est sûr que mes goûts pour le blues, la techno, le jazz ou le classique resurgiront un jour dans un projet solo."

Mais pour le moment, sur "Reload", Kirk s'attache donc à graver sur disque ses riffs plus ou moins heavy...

Kirk : "Je suis très friand des Les Paul et des Strat. Leur forme me convient parfaitement. Que ce soit des Gibson, Fender ou ESP. J’aime ces designs de légende. Quant aux amplis et effets, je serais bien incapable de te faire une liste détaillée tant on a fait d’essais avec des trucs nouveaux, anciens, des chaînages en tous genres. Tout ce qui nous tombait sous la main, on s’en est servi. On a également souvent échangé les guitares avec James. J’ai d’ailleurs pas mal joué avec sa SG. Sur un ou deux morceaux, on retrouve également ma National."