News
  Band
  Releases
  Press
  Multimedia
  Section VIP





  Infos
Mettre en page de démarrage   Envoyer un mail au webmaster   Ajouter aux favoris   Conseiller à un ami  
  Interact
  Newsletter

  Help
  Bootlegs
  Fan Club
Whipping Dancerz
  Links
Hit-Parade
> Acte IX : Vers le dénouement



Napster dévoile ses plans
Hasard ou pas, un jour avant la cérémonie des Grammy awards, Napster organise une conférence de presse à San Francisco. PDG, financiers, fondateurs : tous sont présents pour défendre le bébé.

Napster met en avant une nouvelle proposition à l'intention des maisons de disques qui le poursuivent. Sur les cinq ans à venir, Napster envisage de verser pas moins d'un milliard de dollars aux maisons de disques. En fait, les Majors se partageraient 150 millions de dollars par an, en fonction du nombre de leurs chansons échangées via Napster, tandis que les labels indépendants récolteraient 50 millions de dollars. A charge ensuite à chacun de redistribuer les sommes aux artistes et compositeurs concernés.

S'il peut rester ouvert jusque-là, Napster lancera un abonnement payant en juillet prochain, ont assuré ses responsables. D'après eux, le service pourrait engranger 210 millions de bénéfices à la fin de sa quatrième année, s'il compte 3,5 millions d'abonnés. Aujourd'hui, 64 millions de personnes auraient téléchargé le logiciel. Il faudrait donc qu'1 utilisateur sur 20 accepte de payer pour le service.

Shawn Fanning, le créateur de Napster

Trois types d'abonnements sont envisagés. Tout d'abord une souscription promotionnelle gratuite limitée dans le temps. Ensuite les abonnés auront le choix entre un service permettant un nombre limité de téléchargements pour 3 à 5 dollars par mois (environ 20 à 35 francs) tandis que pour télécharger autant de morceaux que l'on souhaite, il faudra débourser de 6 à 10 dollars par mois (environ 40 à 70 francs). A noter que les morceaux ne seront pas encodés avec une qualité supérieure à 128 Kbit/s, ce qui correspond tout de même à une qualité sonore proche du CD. Pour sécuriser les morceaux échangés par son intermédiaire, il apparaît que la solution envisagée permettrait d'empêcher de graver les morceaux téléchargés, ou de les transférer sur un lecteur portable. Pour pouvoir le faire, il faudrait payer une somme supplémentaire.

Napster poursuit le combat
Le futur Napster ne séduit pas l'industrie du disque. La réponse de l'industrie américaine du disque, par le biais de son syndicat (RIAA), a été rapide et cinglante : Napster semble plus doué dans les relations avec la presse que dans les négociations commerciales. De plus, affirme la major Sony Music dans un communiqué officiel, "les chiffres avancés par Napster n'ont aucun sens pour une industrie qui brasse 40 milliards de dollars".

Une affirmation qui a le mérite de replacer les choses dans leur contexte : autant qu'un problème de propriété intellectuelle, toute l'affaire est surtout une histoire de gros sous. Ceux-là même que l'industrie rêve de pouvoir un jour empocher.

Napster a demandé à une autre cour d'appel de San Francisco de se prononcer sur son cas. Le service d'échanges gratuits de fichiers musicaux conteste en effet la précédente décision, prise déjà par une cour d'appel, de l'obliger à respecter au plus vite le droit d'auteur attaché aux morceaux de musique qui s'échangent via son site. Le principal avocat de Napster, David Boies, veut porter l'affaire devant la cour suprême des Etats-Unis, au moins pour se donner le temps de lancer la version payante du service. Et éviter une fermeture préalable du site.

Shawn Fanning et son tee-shirt Metallica

Dernier coup de poker
Ultime proposition dans l'espoir d'éviter la fermeture pure et simple, Napster a promis de bloquer l'accès à près d'un million de morceaux protégés par droits d'auteurs. Cette proposition de dernière minute est survenue pendant l'audience devant le juge Marilyn Hall Patel, chargée de décider de l'avenir de Napster et qui, en juillet dernier, avait demandé au site d'arrêter tout échange de musique protégée. On attend encore son jugement.

En attendant, les ingénieurs de Napster travaillent d'arrache-pied pour mettre au point un nouveau logiciel de filtrage des chansons relevant des droits d'auteur et la société espère parvenir sous peu à un accord avec les maisons de disques sur la façon dont on pourra identifier ces titres, ont expliqué les avocats du site.