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> Metallica est trop commercial, se sont vendus



Pour être crédible, Metallica devrait fuir le succès, être dans la dèche et vivre dans un trou miteux ? Je caricature, mais certains intégristes du metal concoivent tout du moins que la reconnaissance underground est la seule forme de succès acceptable. Car pour eux, le "grand succès" est forcément synonyme de compromis. En fait, lorsque Metallica a pris de l'ampleur, ces fans intégristes ont du avoir peur... Peur de voir leur passion se fondre dans la masse ? Peur d'aimer un groupe à la mode ?

James [1996] : "La pire vacherie, c'est de dire que nous sommes vendus. Nous entendons ça depuis "Ride The Lightning", lorsque nous avons écrit "Fade To Black". Sur quels critères peut-on affirmer que quelqu'un est vendu ? Je pense que l'être revient à faire quelque chose contre son gré ou motivé par n'importe quelle imbécilité comme la radio ou l'argent."


Musique à singles ?

Justement, pour certains, proposer des singles est déjà un crime en soit. Il y a ceux qui pensent que le single reflète tout l'album (quand on connaît la variété des albums de Metallica, on peut se gausser) et ceux qui considèrent de toute façon que le metal n'est pas une musique à single.

James [1996] : "Pour la plupart des fans de Metallica, peu importe quels sont les singles d'un album. Ceux-ci sont davantage choisis pour ceux qui ne sont pas fans de musique et ne savent pas faire eux-mêmes le choix de leurs titres préférés."

J'allais oublier ceux qui pensent que certains morceaux sont écrits spécifiquement pour être sorti en single. Franchement, qui peut croire que James et Lars se rencontrent en studio pour dire : "allez, on va écrire une nouvelle ballade pour notre prochain single." Non, c'est au moment de la sortie d'un album que la maison de disques choisie les titres à singles. Les ballades sont une valeur sûre mais ne sont qu'une première "accroche".



"Ce sont des rock-stars"

James une rock-star ? Pas vraiment le style. Lars ? Oui, il a dit qu'il se la jouait rock-star en plein succès du Black Album. Depuis ça va mieux, merci pour lui. Quand on connaît un tel succès, il est heureux qu'il n'y ait pas eu plus de répercussions sur le groupe.

James [1996] : "Nous avons évolué en même temps que notre succès, donc ce n'est pas si dur à gérer. Rien à voir avec un succès immédiat qui ne te permettrait même plus de sortir de ta baraque. Nous avons connu une évolution progressive de cette célébrité et nous l'avons acceptée plutôt bien.

Lars [1994] : "Si nous avons eu du succès, c'est parce que nous le méritons personnellement. Nous sommes plus fort que jamais, parce qu'il nous a fallu 12 ans pour en arriver là alors que d'autres comme Axle Rose ou Kurt Cobain ont dû se débrouiller avec la gloire beaucoup plus rapidement."


Pour ou contre le succès ?

Slayer frustré ?
Kerry King - Slayer [1996] : "Ce que je disais à propos de White Zombie - et je ne les prenais pas pour cible en particulier - c'est que je me demandais comment ils pouvaient avoir un tel succès et pas Slayer."

Tom Araya - Slayer [1995] : "Je ne te cache pas que maintenant l'objectif est de faire passer Slayer à un niveau de popularité plus proche de celui de Metallica que de celui qui est le nôtre en ce moment."

Dave Mustaine - Megadeth [1997] : "Si tu as un cerveau et que tu joues de la musique, c'est pour devenir connu. Se déclarer "underground", c'est uniquement pour faire bien, pour se donner de la crédibilité."

James [1997] : "Certains groupes font tout ce qui est en leur pouvoir pour ne pas passer à la vitesse supérieure. Ils nous traitent de rock-star mais dès qu'un musicien écrit une chanson, il entre dans le système et fait partie de la machine. Le plus dur, c'est de la contrôler soi-même. Nous, nous savons qui tient les rênes."


Question de business

Lars [1989] : "Que tu aimes cela ou pas, il y a des choses dont tu dois t'occuper à la fin de la journée, c'est inévitable. Même si on préserve un esprit très simple et qu'on se dit "ce n'est qu'un groupe de rock, ce n'est que de la musique", il y a des responsabilités à assumer sans se masquer les yeux. Il ne faut pas être naïf dans ce métier afin de ne pas se faire avoir. Je garde un oeil sur le livre des comptes et sur tout ce qui se passe avec la compagnie, le management, l'agence de booking, le merchandising."

Metallica, trop commercial ? Sans jouer sur les mots, dès qu'un groupe sort un disque sur un label, la démarche est commerciale. Pour les pseudos-fans, il ne faudrait pas dépasser un certain niveau de succès sous peine d'être taxé de commercial. Mais où se situe la limite ?

Metallica ne s'est jamais lancé dans de folles entreprises commerciales (hormi certains de ses singles exagérément déclinés en plusieurs parties !). Mais des groupes commerciaux qui se revendiquent comme tels ça existe : Kiss par exemple.

Gene Simmons - Kiss [1998] : "Chaque groupe, dès qu'il vend un album ou une place de concert, entre dans le business. Une seule différence avec moi : c'est que je suis meilleur businessman ! Il ne faut pas se leurrer. Du plus grunge des groupes de Seattle à Sepultura, en passant par Gratful Dead, tous les groupes vendent, font du fric et doivent payer des impôts. Cela signifie que tous les groupes au monde font du business. Qu'ils le veuillent ou non."

Gene Simmons - Kiss [1998] : "Il n'y a qu'une façon d'avoir du succès : vendre. Il faut vendre des albums, des places de concert, du merchandising. Tu dois t'arranger pour que les gens apprécient assez ce que tu fais pour l'acheter. Le problème, c'est que beaucoup pensent que le business est sale. Pour moi, il est tout ce qu'il y a de plus honorable."


En conclusion, Metallica est-il vendu ?
James [1999] : "Je pense que cela ne veut pas dire grand chose, mais tout le monde s'imagine que c'est un gros mot, le genre vraiment pas bien du tout. Pourquoi vendre des albums est-il un crime ? Cela veut simplement dire que tu peux écrire une musique qui plaît aux autres autant qu'à toi-même. Essayer de s'adapter aux désirs d'une maison de disques ou composer un autre "Seek And Destroy" pour brosser les fans dans le sens du poil, serait malhonnête. Mais jouer ce qui vient du coeur, même si c'est différent et si une frange du public ne s'y retrouve pas, ce n'est pas ce que j'appelle être vendu."