News
  Band
  Releases
  Press
  Multimedia
  Section VIP





  Infos
Mettre en page de démarrage   Envoyer un mail au webmaster   Ajouter aux favoris   Conseiller à un ami  
  Interact
  Newsletter

  Help
  Bootlegs
  Fan Club
Whipping Dancerz
  Links
Hit-Parade
St. Anger >Tracks




Une fois n’est pas coutume, un tracks by tracks par Lars lui-même (extraits parus dans Hard Rock n°93, juillet/août 2003).

Frantic
(Hetfield/Ulrich/Hammett/Rock)

"Quand nous avons construit ce morceau, nous nous sommes servis de vingt minutes de bandes sur un quatre pistes. Il y avait ce riff fantastique de James, mais c'est le morceau pour lequel nous disposions du moins de musique. Il y a quatre personnes impliquées dans l'écriture des paroles de ce morceau. Naturellement, il y a James, mais il y a aussi Kirk, Bob Rock et moi. C'est en tout cas le morceau dans lequel je me suis le plus impliqué en ce qui concerne les textes. Ca raconte ce qui pourrait se passer si tu savais que tu allais mourir dans 246 jours. Tu emploies alors chaque jour qui passe à te racheter de ceux pour lesquels tu as été un trou du cul. Tu prends soin des personnes que tu aimes... Et quand il ne te reste plus que 5, 4 puis 3 jours, c'est la merde : il te reste tant de choses à faire... Le thème de la chanson, c'est de passer sa vie à penser au moment où tu vas mourir. Tu fais tout en fonction de cette fin quand tu sais quand elle va arriver. D'où le refrain " Frantic tic tic tic toc ". C'est le compte à rebours avant la mort.

St Anger
(Hetfield/Ulrich/Hammett/Rock)

C'est l'une des toutes premières chansons que nous avons écrites. Elle est très rapide. [...] Une fois de plus, " ST. Anger " est une idée de James. Kirk a une médaille de St. Christophe, le saint qui est censé te protéger quand tu voyages. Je me souviens, un jour, Kirk et James étaient entrain de discuter de cette putain de médaille. Quelques jours plus tard, James est revenu avec cette idée de la médaille de la Sainte Colère. C'est devenu le titre de l'album parce que ça sonnait vachement bien ! Moi, je voulais que le disque s'appelle " Frantic ". Je trouvais que ça collait bien. Mais tous les autres voulaient qu'il s'appelle " St. Anger ". Pour moi, ça faisait très cliché d'utiliser le terme " colère ". Mais, après réflexion, je trouve que ce titre est parfait pour l'album. Il le représente à merveille. Pour en revenir au texte, James voulait parler de la colère comme d'une sorte de méchant au cinéma. Il voit aussi la colère comme une chose positive : il tente d'exprimer sa colère d'une façon saine. Chacun peut interpréter les paroles de façon personnelle, elles sont assez ouvertes.

Some Kind Of Monster
(Hetfield/Ulrich/Hammett/Rock)

Avant d'intégrer notre QG, nous avons passé deux ou trois semaines dans un autre endroit à San Francisco, le Presidio. L'une des lignes de guitare provient de cette période. Pas le riff principal. En janvier ou février dernier, nous avons réécouté ce que nous avions fait au Presidio, et nous sommes retombés sur cette ligne de gratte. Je me suis dit qu'on pourrait l'intégrer à un riff qu'on avait mis de côté. C'est la dernière chanson que nous avons assemblée. Ce fut assez difficile. On s'est donné beaucoup de mal à finir ce morceau, mais je trouve que le résultat final est vraiment mortel. Nous adorons tous ce morceau. Pour moi, il est l'équivalent d'un " Master Of Puppets ", d'un title-track, d'un morceau épique de près de neuf minutes... La chanson est une sorte de monstre en elle-même. Ca fait peut-être cliché de dire ça, mais si on me demande quelle est ma chanson préférée, bien sûr, j'aurais du mal à répondre, mais je crois que je finirais par dire que c'est celle-ci.

Dirty Window
(Hetfield/Ulrich/Hammett/Rock)

C'est le premier morceau que nous avons fait. C'est également le seul morceau pour lequel il y a un filtre sur la caisse claire. Il n'a donc pas le même son de batterie que les autres. Toujours d'un point de vue technique, tous les morceaux de St. Anger sont en Do, mais " Dirty Window " est le seul à être en Ré. Il est un ton au-dessus des autres morceaux. Avant de commencer à écrire pour ce disque, le seul plan était qu'il n'y avait pas de plan. Chacun était le bienvenu avec ses propres idées. Nous voulions également que les morceaux naissent grâce au travail commun de quatre musiciens (Bob Rock inclus). Nous avions des milliers d'idées que nous avions recueillies durant ces six dernières années, mais nous les avons toutes laissées à la maison. Nous voulions repartir de zéro. Avant, la phase de composition et celle d'enregistrement étaient deux processus bien différents. Avec St. Anger, nous les avons associés. Dès que nous jouions, nous enregistrions en même temps. Ca nous a retiré énormément de pression et ça a rendu les choses plus fun, plus organiques.

Invisible Kid
(Hetfield/Ulrich/Hammett/Rock)

Il pourrait peut-être s'agir du gosse de James Hetfield... Et peut-être pas (rires) ! Il s'agit en tout cas de mes paroles préférées sur ce disque. Elles sont très fortes. Elles traitent de l'aliénation, des gens qui disent " casse-toi " mais qui pensent : " mais reste dans le coin, je veux savoir où tu es ". C'est assez dur à expliquer.

My World
(Hetfield/Ulrich/Hammett/Rock)

Il y a quelques paroles qui viennent de moi dans ce morceau. J’en suis fier ! C’est : « Who’s on charge of my head today » C’est de moi, ça ! « My World », c’est à la fois ce que tu vois quand tu ouvres les yeux et ce que tu vois lorsque tu te révulses les yeux et que tu regardes à l’intérieur. C’est une idée de James de parler des gens qui se battent dans leur tête afin de prendre le contrôle d’eux-mêmes. On s’est bien marrés à se demander quel temps il faisait dans nos têtes !

Shoot Me Again
(Hetfield/Ulrich/Hammett/Rock)

Ce morceau est à propos de Napster. Enfin, pas vraiment à propos de Napster, mais à propos de toute cette merde qui nous est tombée dessus un matin en nous réveillant. D’un jour à l’autre nous étions devenus le groupe le plus détesté de la Terre. Merde, nous étions supposés être les « good guys » (rires) ! Tout le monde nous tirait dessus à boulets rouges. Les paroles traitent donc de ça. Il aurait peut-être fallu qu’on réfléchisse plus avant d’agir, mais nous ne attendions pas à nous faire descendre de cette manière. Quand tu vends des millions d’albums, tout ce que tu fais doit se traiter avec des avocats, des procès, des managers, des juges… Alors que tu es tranquillement assis chez toi et qu’on t’appelle : « T’as entendu ? Il y a une nouvelle version de « I Disappear » à la radio… » Tu te poses des questions… Surtout que le titre n’est pas encore terminé… « C’est une société qui s’appelle Naspter qui propose ce titre gratuitement à tout le monde… ». Nous étions encore en studio entrain d’enregistrer ce morceau… Nous avons dit : « Ok, poursuivons cette société ». Oops (rires) ! Nous nous étions engagés dans un truc énorme sans même y avoir pensé ! Nous ne pensions pas nous ériger en sauveurs de l’industrie musicale, loin de là, nous voulions juste sauver notre nouveau titre.

Sweet Amber
(Hetfield/Ulrich/Hammett/Rock)

Cette chanson est à propos de l’accoutumance. Certains ont cru qu’Amber était un prénom et on nous a demandé plein de fois : « C’est qui cette Amber, l’une de vos petites amies ? ». C’est juste de l’ambre. C’est de la sève qui coule des arbres et qui colle terriblement. C’est la troisième chanson sur laquelle nous avons travaillé après « Dirty Window » et « St. Anger ». Elle provient de la même jam-session que « St. Anger ».

The Unnamed Feeling
(Hetfield/Ulrich/Hammett/Rock)

C’est quand tu pètes les plombs. Tu ressens des impressions que tu n’arrives pas vraiment à classer ou à nommer. Un jour, James a voulu m’expliquer ce qu’il avait ressenti à un certain moment, mais il n’a pas su trouver les mots. Il n’y avait apparemment pas de mots en anglais pour exprimer le sentiment qu’il avait vécu. Les autres pourront toujours trouver un nom à ce que tu as vécu, mais ça ne correspondra pas à ce que tu as ressenti. Il ne s’agit d’un sentiment ni positif ni négatif, mais plus d’une chose compliquée à expliquer. C’est un peu ce que nous ressentons avec ce disque, St. Anger. Nous ne savons pas trop quel sentiment nous ressentons à son sujet.

Purify
(Hetfield/Ulrich/Hammett/Rock)

Tu connais ce groupe, The Datsuns ? Ce morceau est né d’un jam qu’on a fait après avoir écouté leur disque. On s’amusait à se moquer des Datsuns en jouant dans leur style. On a appelé ça notre Datsuns’ jam (rires) ! Pourquoi je raconte ça ? […] Quoi qu’il en soit, il me semble bien que c’est le dernier morceau sur lequel on a posé les paroles. Pour moi, musicalement, ce morceau est un peu différent des autres. Il me paraît un peu plus oldschool que les autres. Il est un peu plus heavy, un peu plus à la AC/DC... Le rythme est simple, tout le monde joue à fond du temps et ça groove terrible. A la AC/DC, vraiment. Sur Load et Reload, je souhaitais que la batterie soit mise en retrait, au profit de la guitare. C’est pourquoi sur ces albums, la batterie est assez simple, pas trop technique et mixée en retrait. Cette fois, je voulais vraiment que la batterie revienne dans le schéma général des chansons. A nouveau, elle donne sa forme au son de l’album, elle fait réellement partie des chansons, comme tous les autres instruments.

All Within My Hands
(Hetfield/Ulrich/Hammett/Rock)

C’est un autre morceau issu des sessions du Presidio. C’est une chanson sur le contrôle qu’exercent les gens sur d’autres personnes. J’ai entendu James parler de ce genre de chose au sujet de Jason. Il avait l’impression d’étouffer les membres du groupe, et notamment Jason, ce qui aurait précipité son départ. Il avait l’impression de détenir le même pouvoir que quelqu’un de la mafia… Tu fais l’accolade à quelqu’un jusqu’à l’étouffer tellement tu le sers fort. James avait beaucoup de problèmes avec la sensation d’abandon. […] Il a eu peur que Jason parte quand ce dernier lui a dit qu’il aimerait faire un side-project. « Mais si Jason joue avec d’autres musiciens, il risque de se plaire plus avec eux qu’avec nous et il ne reviendra pas jouer avec nous. Ca sera une catastrophe… » Ca l’a véritablement angoissé. […] James regrette ce qu’il a fait, c’est sûr. Il m’en a longuement parlé. Je ne sais pas jusqu’à quel point, mais je pense que cette histoire a joué un rôle dans sa décision de partir en cure de désintoxication.